Votre recherche
Résultats 2 ressources
-
Dans la littérature sur la danse exotique de la première moitié du xxe siècle, la danseuse noire apparaît soit comme la victime d’une industrie du divertissement capitalisant sur les mises en scène érotisantes, exotisantes et primitivisantes de son corps, soit comme la parodie subversive du stéréotype dit « primitif-exotique » incarné sur scène. Pour paraphraser bell hooks, le plaisir corporel, voire charnel, lié à la danse est avant tout abordé en tant que réalité à laquelle il faut résister, qui doit être masquée ou transcendée, ce qui force ainsi un processus de distanciation entre le travail artistique de la danseuse et le capital érotique de son corps. Dans cet article, l’auteure s’appuie sur une collection d’entretiens réalisés dans le contexte du travail de recherche ayant mené à la production cinématographique Show Girls: Celebrating Montreal’s Legendary Black Jazz Scene (1999) avec des danseuses qui travaillaient dans l’industrie du spectacle durant l’« âge d’or » du jazz montréalais (1925-1955). Les récits que révèlent ces entretiens permettent d’aller au-delà des questions de représentation dans la littérature sur la danse exotique pour poser un regard sur l’agentivité artistique de ces femmes qui résistent à la désarticulation entre leur travail artistique et le capital érotique de leurs corps.
-
Né il y a 40 ans de la collaboration entre Michel Berger et Luc Plamondon, le phénomène Starmania est probablement le plus grand succès musical franco-québécois. Outre les Français Daniel Balavoine et France Gall, la distribution originale réunissait quatre immenses interprètes d’ici : Claude Dubois, Diane Dufresne, Fabienne Thibeault et Nanette Workman. La carrière de chacun a été marquée par cette aventure qui a aussi laissé sa trace indélébile dans notre imaginaire collectif. Fabienne Thibeault, qui avait 26 ans à l’époque, nous fait partager cette épopée dans l’intimité du couple formé par Michel Berger et France Gall chez qui elle a vécu à Paris. Pour compléter son récit, elle se remémore des anecdotes personnelles et donne la parole aux artisans moins connus (choristes, doublures, musiciens) de cette réalisation magistrale qui surprend toujours par son actualité.