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Cette thèse se propose de faire une analyse du discours sur les représentations du féminin et les implications du sexe/genre dans la chanson québécoise contemporaine, à travers les œuvres et la persona de trois auteur·ice·s-compositeur·ice·s-interprètes (ACI): Ariane Moffatt, Pierre Lapointe et Philémon Cimon. Notre analyse part d’abord du constat que les chansons de Moffatt, Lapointe et Cimon figurent des sujets lyriques, dont la parole et le geste sont modulés par les enjeux énonciatifs que posent le lyrisme. Pour rendre compte de la spécificité de la chanson comme pratique poétique réunissant paroles, musique et interprétation, nous proposons de faire une étude sémantique des chansons pour chacun·e des ACI, en nous attardant dans un premier temps aux questions soulevées par le lyrisme, puis en faisant la somme des aspects relevant du sexe/genre présents dans leurs univers sonores respectifs avec le renfort de la théorie féministe et des études de genre, d’après une perspective postmoderne. Notre lecture cherche à souligner les reconduites et les poncifs liés au féminin, mais également à saisir les propositions et les configurations qui s’écartent des lieux communs, tant pour les modèles féminins valorisés que pour les modèles amoureux et les rapports sociaux de sexe et de genre suggérés par les chansons. La comparaison entre les chansons des trois artistes permet ainsi de dégager des points de convergence, tout en révélant les particularités de leurs œuvres.
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La chanson québécoise actuelle paraît réconcilier la chanson dite «à texte» et la chanson populaire, comme ce fut le cas pour la chanson engagée des années 1970. Si le thème de l’engagement soutenait plusieurs œuvres chansonnières de cette décennie, celui de la mélancolie semble pouvoir définir une certaine tendance actuelle. Ce mémoire s’intéresse au thème de la mélancolie dans la chanson québécoise contemporaine et plus précisément dans les albums Tu m’intimides de Mara Tremblay, La forêt des mal-aimés de Pierre Lapointe et À Paradis City de Jean Leloup. À la fois auteurs, compositeurs et interprètes, ces trois artistes s’inscrivent dans le champ populaire de la chanson québécoise en créant des œuvres où le texte et la musique mettent la mélancolie en valeur. Dans cette étude, la mélancolie est étudiée en fonction de trois aspects, soit l’être mélancolique, la temporalité mélancolique et l’espace mélancolique. C’est à travers l’exploration de ces trois aspects que sont analysées les chansons du corpus, surtout à partir des textes, mais en considérant aussi certains éléments musicaux.
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Pauline Julien et Gérald Godin ont entretenu une correspondance amoureuse s’étendant sur plus de trente ans, soit de 1962 à 1993. Quelques-unes de leurs lettres ont fait l’objet d’une publication, La Renarde et le mal peigné (Leméac Éditeur, 2009), grâce à Pascale Galipeau, fille du comédien Jacques Galipeau et de Pauline Julien. Mais c’est avant tout le corpus inédit de plus de 400 lettres non reprises, découvertes dans les fonds d’archives à BAnQ, qui feront l’objet de nos recherches. Outre sa « fonction documentaire » (Jaubert, 2010a : 74), cette correspondance permet de voir la mise en scène par laquelle s’élabore la construction du moi de Julien et de Godin. Au fil de leur échange épistolaire, chacun joue sur l’impression qu’il tente de produire sur l’autre, de manipuler la mise en scène du moi qui régule leur interaction amoureuse. Dans l’ensemble des lettres, cette présentation de soi relève d’une complexion plus vaste que celle qui se dégage des choix éditoriaux effectués dans La Renarde et le mal peigné, restreinte à la relation amoureuse. Permettant d’éclairer la relation personnelle entre Julien et Godin, ainsi que leurs trajectoires artistiques respectives, cette correspondance constitue le lieu d’une négociation entre leurs postures publiques (poète journaliste puis ministre et chanteuse engagée) et intimes (homme de lettres au foyer et femme de profession). De fait, même si leurs échanges restent intimes, il y a là une présentation de soi qui se confronte à la nécessité de négocier avec la médiatisation de leur figure publique, celle-ci influençant leur part de contrôle sur la figure intime qu’ils tentent de dessiner dans leur correspondance. Des textes de Ruth Amossy (La présentation de soi. Ethos et identité verbale et Images de soi dans le discours : la construction de l’ethos), d’Anna Jaubert (« L’éthos de l’épistolier au miroir de l’autre ») et d’Arlette Farge (Le goût de l’archive), constitueront les bases théoriques de notre étude.
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Cette étude inclut les œuvres de Mara Tremblay, Ariane Moffat et Salomé Leclerc et vise un objectif double : d’une part, il s’agit d’analyser des textes lyriques qui ont une indéniable qualité poétique et d’autre part, de réaliser une étude intermédiale alliant texte, musique et clip-vidéo afin de voir comment le sens d’un de ces éléments est infléchi, modifié ou complété par celui des autres éléments. L’hypothèse de recherche est qu’aujourd’hui, les auteurs-compositeurs-interprètes conçoivent leur art à travers trois langages esthétiques (le texte, la musique et la vidéo), faisant de la musique une expérience plurisensorielle et intermédiale. Pour faire émerger le message de ces artistes, on mobilisera les théories du care et l’écoféminisme afin d’analyser le discours portant sur le sujet et le monde. On vise à dégager les grands thèmes de ces œuvres à travers une synthèse de ces trois approches critiques. L’analyse du corpus vise à déterminer la qualité poétique des textes et la vision du monde que ces trois artistes diffusent.
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Ce mémoire de création littéraire se divise en deux parties. La première propose une série de chansons intitulée Chansons Fleuve. Ce sont huit pièces créées autour de l'idée de l'intime, dont j'ai composé les paroles et la musique1. Elles ont été enregistrées sur un support audio qui accompagne la copie papier de ce mémoire. La seconde partie consiste en une analyse des rapports qu'entretiennent le texte et la musique d'"Arbre à fruits, arbre à fruits" de Marie-Jo Thério, avec l'intime. À travers les paroles de la pièce, les marques de l'intime sont présentes comme contenu (l'essence de l'intime, les thématiques) et comme forme (les relations, les situations, le temps, l'espace). Dans l'enregistrement de la voix et l'interprétation, sont véhiculées plusieurs émotions qui installent un climat d'intimité, appuient le texte et contribuent à rapprocher le public de l'artiste.
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Ce mémoire de maitrise vise a identifier les representations de la femme proposees par la chanteuse Diane Dufresne entre 1975 et 1984, afin de mettre en lumiere la contribution d'une artiste individuelle et officiellement non-engagée au discours public du Quebec de ces annees. Les deux dimensions de la communication - remission et la reception - y sont traitees et comparees. Une analyse thematique des paroles des chansons de Diane Dufresne, mise en relation avec differents aspects de ses mises en scene, nous ont permis de cerner l'univers de Partiste ainsi que les modeles feminins qu'elle propose. II s'agit de femmes solitaires, instables, sexuelles, sensuelles, parfois agressives et generalement apeurees face au monde dans lequel elles evoluent. Ainsi, les diverses origines du malaise existentiel des heroines - le quotidien lassant, la vitesse, le stress, les normes sociales, la vieillesse et la dictature de 1'image - sont autant d'entraves ressenties dans leur quete de liberte et de critiques adressees au monde contemporain. Leurs attaches sont d'ordre familial et professionnel. Les heroines embrassent egalement deux causes: la protection de Penvironnement et la liberte d'expression. Cette derniere - par la creativite qu'elle implique — est presentee comme un exutoire efficace au mal de vivre. Les heroines incarnees par Diane Dufresne s'inscrivent en marge des modeles generalement diffuses dans la chanson des decennies 1970 et 1980. L'etude de la presse culturelle quebecoise et des entrevues avec des fans de Partiste nous renseignent sur la reception de Diane Dufresne et de son oeuvre dans la societe ou elles sont diffusees. Etonnamment, les journalistes et les fans ne se sont pas averes etre des recepteurs si distincts. En effet, s'ils commentent parfois aprement la vie personnelle de Diane Dufresne, son comportement hors de la scene ou ses prises de position face a l'industrie, l'apparente fascination des journalistes en regard de l'art de Diane Dufresne les situe plus pres d'un public d'admirateurs que de la critique. C'est avec complaisance, sauf quelques rares exceptions, que les journalistes ont relaye 1'image que Diane Dufresne voulait donner d'elle-meme. Cette image est neanmoins incomplete puisque la douceur et la conscience sociale de Partiste y sont amenuisees par rapport aux autres dimensions de sa persona. Les journalistes culturels ont aussi contribue a creer une autre dimension au personnage public qu'est Diane Dufresne qu'ils associent a P emancipation feministe, alors qu'elle-meme refusait clairement cette etiquette. Alors que Paspect feministe est evacue du discours des fans, la force de Paffirmation de Diane Dufresne, voire son emancipation individuelle persiste et constitue un des piliers de leur attachement fidele et constant à l'artiste. Leur identification profonde a Diane Dufresne, la specificite qu'elle reconnait a chaque spectateur et Pinvitation qu'elle lance a chacun d'assumer sa difference lors de ses spectacles scelle le lien entre l'artiste et son public.
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Ce mémoire de maîtrise intitulé Lire Mary Travers (La Bolduc). Chansons et représentations sociales dans le Québec des années 1930 a pour objet les dimensions sociales, historiques et idéologiques que les textes de La Bolduc prennent en écharpe et transforment. S'intéressant à la totalité des chansons écrites par Mary Travers entre 1927 et 1939, l'étude offre une analyse détaillée de la représentation de la société québécoise de l'entre-deux-guerres portée par son œuvre. C'est par le bais de l'analyse littéraire, de la cantologie et de la sociocritique que ces chansons humoristiques racontant la vie quotidienne et la misère des petites gens sont interprétées. Une attention particulière est portée au genre « chanson », à la narrativité, au registre linguistique, à l'humour, à la représentation des femmes et aux dérives idéologiques observées dans son répertoire. Par l'étude des chansons énumératives, des dialogues chantés et des autres ballades créées par Mary Travers, le mémoire rend compte de la mesure de l'inscription sociale de l'écriture de cette chansonnière et folkloriste populaire.
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Le présent mémoire porte sur les changements dans les représentations sociales de l'enfant, à l'intérieur du récit de la chanson québécoise. Le corpus de cette partie du discours culturel occupée par la chanson étant très vaste, nous avons limité notre recherche à l'étude des textes des chansons de Madame Bolduc et de Gilles Vigneault. Ces deux auteurs ont en commun le fait d'avoir amorcé leur carrière en des périodes particulièrement significatives de l'évolution de la société québécoise, soit la Crise de 1929 et la Révolution tranquille. Ces deux contextes socioéconomiques très typés nous ont permis d'aborder notre sujet de recherche dans une perspective diachronique. Au départ, nous posons l'hypothèse que l'enfant, représenté dans les chansons de Madame Bolduc, est un être que nous qualifions de subsumé, et que celui qui est représenté dans les chansons de Gilles Vigneault est un être que nous qualifions de sui generis. Pour faire la démonstration de cette hypothèse, notre mémoire se présente en deux grandes parties subdivisées en quatre chapitres. La première partie s'élabore autour des discours social et culturel et autour des rôles familiaux. Le premier chapitre aborde la chanson à travers les concepts de discours social, d'intertextualité , d'acceptabilité et de performance. On y retrouve aussi une mise en contexte des principaux artisans de la chanson québécoise ainsi que des outils de diffusion de cette chanson et ce, pour chacune des deux périodes étudiées. Dans le chapitre 2, en parlant des rôles familiaux et des relations parents/enfants, nous jetons un regard sur la famille et l'enfant au Québec. La deuxième partie de notre ouvrage s'intéresse directement aux chansons de Madame Bolduc et de Gilles Vigneault. Le chapitre 3 nous présente un panorama de la vie de Madame Bolduc ainsi qu'une analyse des représentations sociales de l'enfant et de la famille dans les textes de ses chansons. Cette présentation se répète au chapitre 4 mais , cette fois, relativement à Gilles Vigneault. Notre conclusion traite, dans une perspective diachronique, des changements dans les représentations sociales de l'enfant entre les chansons de Madame Bolduc et celles de Gilles Vigneault. Comme le soulevait notre hypothèse de départ, cette étude nous a permis de conclure que l'enfant, représenté dans les textes des chansons de Madame Bolduc, est un être subsumé et que, à l'opposé , les textes des chansons de Gilles Vigneault nous présentent un enfant sui generis.
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La chanson, comme toutes les formes d'expression, s'inspire largement de la quotidiennete, elle subit donc inevitablement l'influence de la realite urbaine qui, depuis le debut du XX$\sp{e}$ siecle, occupe une place preponderante dans la societe quebecoise. La ville est tout d'abord percue de facon negative par des gens qui se sont exiles de la campagne afin de pouvoir survivre; lentement, elle devient un espace essentiel dont on subit l'influence. Le but de ce memoire est de dresser, dans un premier temps, un portrait de l'evolution de la notion d'urbanite et des valeurs qui s'y rattachent dans la chanson quebecoise, puis, dans un deuxieme temps, de decrire le processus de modification de la perception de la ville dans l'imaginaire quebecois, des annees 1930 aux annees 1990.
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