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Résultats 13 ressources
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C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
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Drawing upon the survey instruments of Lewis and Neville [1], Nadal [2], and Yang and Carroll [3], we conducted an online survey that captured experiences of discrimination and microaggressions reported by 387 recording engineers, producers, and studio assistants living in 46 different countries. Our statistical analyses reveal highly significant and systemic gender inequalities within the field, e.g., cisgender women experience many more sexually inappropriate comments (p < e-14, large effect size) and unwanted comments about their physical appearance (p < e-12, large effect size) than cisgender men, and they are much more likely to face challenges to their authority (p < e-13, large effect size) and expertise (p < e-10, large effect size). A comparison of our results with a study about women’s experiences of microaggressions within STEM academia [3] indicates that the recording studio workplace scores 33% worse on the silencing and marginalization of women, 33% worse on gender-related workplace microaggressions, and 24% worse on sexual objectification. These findings call for serious reflection on the part of the community to progress from awareness to collective action that will unlock the control room for women and other historically and systemically marginalized groups of studio professionals.
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Le blackface minstrelsy, qui a vu le jour dans le nord-est des États-Unis dans les années 1820 et 1830, mettait en scène des artistes blancs, principalement des hommes, qui franchissaient les frontières raciales en imitant des Afro-Américains avec la musique, l’humour et la danse prétendument « authentiques », courants dans les plantations du sud. Dans les années 1860, les Afro-Américains nouvellement émancipés se produisaient également sur scène en blackface. À la fin du XIXe siècle, cependant, les acteurs noirs ne se grimaient plus en noir, mais ils devaient toujours perpétuer les stéréotypes de la plantation. Ces troupes étaient dirigées par des directeurs noirs et blancs qui présentaient leurs spectacles comme « authentiques » et « nostalgiques ». Ces éléments du spectacle de minstrel noir — surtout ses représentations soi-disant « réelles » du Sud des États-Unis et de l’esclavage dans les plantations — ont trouvé un écho auprès du public canadien. Ils constituent donc une autre perspective d’approche — en dehors des politiques d’immigration et Jim Crow de facto — pour expliquer la présence du racisme et de la xénophobie anti-Noirs au Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. En examinant le contenu de la minstrelsy noire, le rôle joué par les directeurs dans ses productions et la promotion dans les journaux, cet article soulève des questions sur l’étendue à laquelle les Canadiens ont été historiquement complices du dénigrement des Noirs.
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En 2013, Xavier Dolan, cinéaste, acteur et metteur en scène québécois prolifique, réalise le vidéoclip College Boy, chanson du groupe de musique français Indochine qui s’articule autour d’un jeune garçon queer qui est victime d’homophobie dans un internat. Cet article propose une analyse de ce vidéoclip en se focalisant sur la mise en scène de la violence et des affects négatifs. Nous étudions d’abord le débat provoqué par la diffusion et la censure du clip en France. Ensuite, à partir de la théorie du “backward feeling” développée par Heather Love dans Feeling Backward: Loss and the Politics of Queer History (2007), nous analysons la manière dont la représentation de la violence dans l’œuvre de Dolan remet en question l’ordre hétéronormatif. Nous défendons la thèse qu’en s’attaquant de front aux institutions qui sont les véritables agents de la violence homophobe, College Boy contribue à la conservation archivistique de l’expérience queer et crée ainsi une possibilité d’émancipation face à l’hétéronormativité.