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"This thesis explores embodiment and gender within the contemporary Montreal swing dance community. Drawing on scholarship in musicology, dance studies, jazz studies, and gender studies, I investigate the relationship between dancers and musicians/DJs. I explore the many facets of this choreomusical conversation and trace this dialogic and collaborative relationship on the social dance floor. The contemporary community is a product of the swing revival and navigating issues of authenticity thus becomes an important consideration for dancers, musicians, and DJs alike. One product of this revival is the set of heteronormative values that underpin the contemporary community. I investigate to what extent these values are reified, challenged, or altogether subverted by participants through musical and choreomusical choices. To this end I conducted interviews with six informants, each of whom has experience as both a dancer and musician and/or DJ. Their privileged position arising from their dual experience affords them insight on the ways in which dancers and musicians/DJs function within the community. This thesis builds on existing scholarship by situating the voices of individuals with choreomusical experience in dialogue with existing scholarship, and ultimately revalues the importance of both embodied knowledge and gender within the swing community"-- Author's abstract
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À partir des dimensions spatiale, temporelle et musicale, ce mémoire expose les modalités de reconnaissance des improvisatrices de jazz dans les jam-sessions de Montréal. En se référant au concept de Jeu chez Mead, l'autrice montre que l'authentification des musiciennes en situation d'improvisation est le produit de la communication mise en forme par ce type d'interaction. Toutefois, le contexte des jam-sessions montréalais maintient un «entre-soi» masculin défavorable à la reconnaissance des musiciennes comme improvisatrices distinctes dans ce jeu musical. Ainsi, l'improvisation dans ces événements de jazz participe à la reconduction des inégalités de genre.
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Against a tense socio-political backdrop of white supremacy, intensifying pressures of neoliberal fiscal austerity, and queer necropolitics, this thesis addresses performance-based activist forms of place-making for urban-based queer, trans, and gender nonconforming communities of colour. Using participant observation and qualitative interviews with pioneering members of Montréal’s Kiki scene and Ottawa’s emerging Waacking community and interpreting my findings through the theoretical lens of queer of colour theory, critical whiteness studies, queer Latinx performance studies and Chicana feminism, I argue that Kiki subculture, which is maintained by pedagogical processes of ‘each one, teach one’, is instrumental in facilitating i) life-affirming queer kinship bonds, (ii) alternative ways to simultaneously embody and celebrate nonnormative gender expression with Black, Asian, and Latinx identity, iii) non-capitalist economies of sharing, and iv) hopeful strategies of everyday community activism and resilience to appropriative processes during economic insecurity and necropolitical turmoil.
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Le Lindy Hop et les danses Jazz africaines américaines du début du XXe siècle font aujourd'hui l'objet d'une sous-culture internationale. Leur popularité se nourrit en grande partie de la mise en valeur de leur joie et d'un cadre social hospitalier. Bien que cette culture soit aujourd'hui majoritairement investie par des danseurs non africains-américains, elle bénéficie d'une relation privilégiée avec plusieurs aînés, anciens habitués du Savoy Ballroom de Harlem, le lieu mythique où la danse s'est initialement développée. À leur côté, les processus de recréation, d'actualisation et de transmission de ces danses historiques présentent le terrain complexe d'une appropriation culturelle, celle d'un savoir situé afrocentrique et de la représentation de sa joie inhérente. À partir du paradigme épistémologique de la théorie critique, féministe et intersectionnelle du point de vue, cette recherche examine la démarche de traduction transculturelle, où le sens des récits des aînés et l'expression de leur affect en viennent à être substitués par des stratégies racialisées d'équivalence et d'identité et des rapports savoir/pouvoir non examinés. L'analyse s'est particulièrement centrée sur une lecture du cadre idéologique de la sous-culture, de sa « volonté de savoir » et du rapport « mythologique » (Roland Barthes) des danseurs à l'histoire et à l'authenticité. Le terrain s'est défini par une approche interdisciplinaire, multisite, ethnographique et phénoménologique située, représenté par trois études de cas localisées. Une observation participante a eu lieu dans le plus grand rassemblement international annuel de danseurs au Herräng Dance Camp suédois (1). Elle a mis en lumière un système de référence dominant et hégémonique qui perpétue les bases d'une marginalisation sociale et racialisée, malgré l'importance donnée à l'africanité de la danse et la promotion de valeurs d'ouverture, de participation, de communauté et de liberté proactive. Cette communauté culturelle, caractérisée par une volonté libérale de « bonne pratique » sociale, a aussi été le contexte d'émergence de figures « killjoy » (Sara Ahmed) (2) mettant en évidence l'homogénéité sociale structurelle de la sous-culture. L'affirmation féministe noire de ces dernières a également permis de contextualiser et de situer la dynamique politique, raciale, genrée et économique du récit des Anciens et de leur expérience du Harlem Renaissance qui a donné naissance à la danse. À partir d'une posture éthique et critique contre-hégémonique, soutenue par une articulation de la pensée d'Hannah Arendt et de la théorie postcoloniale, la conclusion de la recherche s'est réalisée autour d'une recherche-action participative dans l'école de danse Cat's Corner à Montréal (3). Elle a été le terrain d'une remise en cause appliquée d'un système culturel et pédagogique stabilisé par un régime hégémonique de la blanchité. Les résultats se sont concrétisés dans une réforme pédagogique de l'enseignement des danses Jazz, fondée sur une approche plus holistique et non conformiste de leur tradition et sur l'intégration d'une éthique renouvelée de la relation.
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Ce mémoire-création porte sur la conception sonore pour le théâtre et la danse contemporaine. Il vise à fournir des connaissances qui puissent faciliter l'intégration du son au sein d'une création scénique. La recherche dont il est question ici se concentre uniquement sur les aspects conceptuels et non techniques, toutes deux intrinsèques au processus de création du son. Me basant sur mon expérience de concepteure sonore, plus précisément à partir de l'étude de mes notes de chantier de création entre 1999 et 2014, je dégage dix principes récurrents qui indiquent des conditions optimales pour concevoir le son. Ce mémoire-création est l'analyse d'une approche personnelle et le processus méthodologique a été autopoïétique et heuristique. L'étude se présente en trois sections. La première s'intéresse aux récits des processus de création où chaque principe émerge à partir de l'expérience qui est racontée. Dans la deuxième section, les principes s'explicitent davantage au travers l'étude de textes sur la conception du son. Un corpus d'auteurs, surtout des praticiens de la création sonore, est déterminé pour cette partie. Un livret compose la troisième section. Il incarne la partie « création » de ce mémoire. Il s'agit encore de préciser les principes, mais cette fois au travers de dix lettres fictives, destinées à des étudiants-es. Chaque lettre, dont le sujet est un problème rencontré en cours de processus de création, vise à expliquer un principe dans un contexte concret. Le titre du livret est La conception sonore selon Nancy Tobin 01. Mon nom apparaît dans le titre pour signifier qu'il est surtout question de mon approche personnelle. La mention des chiffres « 01 » indique que le livret démarre une série où d'autres personnes conceptrices sont invitées à écrire sur leur propre expérience. Peu de textes sur la conception sonore - sur l'expérience concrète du faire - existent. Ce mémoire-création vise à combler en partie cette lacune et à inviter d'autres créateurs à écrire sur leur pratique. L'expression par le sonore est riche et diversifiée. Plus les pratiques seront partagées et diffusées, plus il sera possible de multiplier les possibles de l'espace de l'écoute.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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My dissertation explores the eclectic singing careers of sisters Eva and Juliette Gauthier. Born in Ottawa, Eva and Juliettte were aided in their musical aspirations by the patronage of Prime Minister Wilfred Laurier and his wife Lady Zoë. They both received classical vocal training in Europe. Eva spent four years in Java. She studied the local music, which later became incorporated into her concert repertoire in North America. She went on to become a leading interpreter of modern art song. Juliette became a performer of Canadian folk music in Canada, the United States and Europe, aiming to reproduce folk music “realistically” in a concert setting. My dissertation is the result of examining archival materials pertaining to their careers, combined with research into the various social and cultural worlds they traversed. Eva and Juliette’s careers are revealing of a period of transition in the arts and in social experience more generally. These transitions are related to the exploitation of non-Western people, uses of the “folk,” and the emergence of a cultural marketplace that was defined by a mixture of highbrow institutions and mass culture industries. My methodology draws from the sociology of art and cultural history, transposing Eva and Juliette Gauthier against the backdrop of the social, cultural and economic conditions that shaped their career trajectories and made them possible.