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Résultats 25 ressources
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C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
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Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environnement sonore urbain. Ces mécanismes, qu'ils soient intériorisés ou non par les personnages, permettront de penser le dispositif sonore, au sens de Foucault puis interprété par Agamben. Le dispositif crée, entre l'être sur lequel il agit et l'ensemble des dits et non-dits qu'il contient, un « processus de subjectivation », ou de « désubjectivation »: il se fait contrôle, s'organise en rapports de force. La partie création met en scène des personnages qui sont habités par des idéaux d'une libération du corps par la musique, que cette libération − ou son échec − soit spatiale, temporelle, sociale ou psychique. Ce travail se consacrera également à une analyse du recueil de Joséphine Bacon Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) et du recueil L'Outre-vie (1979) de Marie Uguay. Ces autrices créent une dimension sonore et vocale évidente dans leurs poèmes, une sensibilité, voire une sursensibilité à l'ouïe − notamment par le teueikan (tambour) chez Bacon et par les « racines sonores » pour Uguay. Le son devient un vecteur qui permet de penser la subjectivité dans des possibles spatiaux et temporels simultanés que le corps paraît empêcher. R. Murray Schafer nomme « schizophonie » la séparation de la source d'émission du son par sa reproduction, par la multiplication des enregistrements. Ce rapport différé à la musique produite à distance du corps des musiciens − s'il s'agit de musique instrumentale − joue un rôle dans ce réseau de rapports de force, dans ce dispositif qui nous intéresse. Les sources sonores se sont aujourd'hui multipliées et apparaissent, par l'enregistrement, souvent déplacées et séparées de leur contexte de production original. Comment penser ces effets de décontextualisation? Le travail de création s'intéressera aux modalités et aux effets d'une voix énonciative travaillée par ces diverses représentations d'un corps qui entend, récepteur de réalités différées, d'une pensée du corps disséminé. Pour parler non pas seulement d'écoute, mais plutôt de ce que qui l'excède, de ce vers quoi tend l'écriture poétique: possibilité de l'écoute de l'autre, ou de l'écoute de ce qui est autre.
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Since the 1990s scholars, teachers, and policy makers have debated over the importance of culturally grounded or culture-based education (CBE) approaches in primary and secondary programmes. For Indigenous communities, CBE methods are often regarded as decolonising tools that support linguistic and sociocultural revitalisation efforts. A majority of Indigenous educational projects have prioritised teaching language above other cultural components, such as music, which has largely been overlooked as a powerful tool due to the pervasive assumption that traditional musical practices rely on the language to survive. This article explores how cultural components have a symbiotic rather than a hierarchical relationship, focusing on the interdependence between language and music. Based on ethnographic fieldwork and observations with four Indigenous language immersion teachers, I argue that music is a linchpin pedagogical tool that promotes intergenerational interactions, builds social relationships, and facilitates the daily use of language in and outside the classroom.
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Ce mémoire explore la notion d’intermédialité autochtone au sein de l’oeuvre de Natasha Kanapé Fontaine. Les imbrications entre les médias seront notre point d’appui pour penser les questions de l’esthétique dans l’art autochtone actuel. Par le biais de la représentation d’un média dans un autre, nous aborderons ainsi la réactualisation des traditions orales telles que le conte, le mythe, le chant et le tambour au sein des productions de cette artiste. Notre parcours observera les structures intermédiales qui mettent en exergue la mémoire ainsi que les connaissances ancestrales. Les croisements entre l’identité et le territoire seront également discutés dans l’optique des représentations intermédiales. Ainsi, les phénomènes d’affirmation et de réactualisation des savoirs se déploient par l’utilisation de divers médias. De ce fait, la résistance environnementale et culturelle ainsi que la néo-oralité sous-tendent l’oeuvre de l’artiste et s’expriment à travers les territoires imaginaires et médiatiques.
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Among the forms of oral history, the song, within the Inuit culture, was general practice and quite versatile. Inheriting this tradition, the contemporary Inuit song has risen in popularity starting in the 1970’s and has not diminished since. Within the literary field, the lyrics to the Inuit songs demonstrate a remarkable vitality in which the author-composers explore various aesthetics, navigate languages and transmit a part of their culture. Taking into consideration the historical context, this article aims to reflect on the formal evolution of the modern Inuit song and examine the relations that are maintained through more traditional portrayals. Finally, the ultra-contemporary body of musical works in Nunavik is notable for being particularly trilingual yet reveals an upsurge of texts in Inuktitut. What significance will this have on the overall discourse?
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In this dissertation I explore how Indigenous methodologies that foreground cultural advocacy, revitalization, and education can be articulated using Indigenous language and cultural metaphor in research on North American Indian composers. Toward this end, I apply the Kanienkéha (Mohawk) concept of "non:wa" or "now" that also refers to three modes of perception--the now of the past, the present, and the future--toward understanding the intersection of innovation and tradition in classical Native music. This research joins the existing discourse that critiques binary oppositions separating Indigenous tradition (as past) and innovation (as present and future). Through interviews, fieldwork, and musical analysis, I illustrate Native values of interconnectedness, relationality, continuity, politics, and soundscapes in the processes of Native composition as well as the resultant works, I explore how these, in turn, may be understood through the application of Indigenous research techniques. In collaboration with a cohort of contemporary musicians, I look primarily at two Navajo composers--Raven Chacon and Juantio Becenti--and examine my own work as a composer, performer, and ethnomusicologist of Kanienkéha descent to explore the following questions: How can the topic of classical Native music best be served by using Indigenous methodologies in fieldwork, research, and representation and What is classical Native Music and is it different from other contemporary classical music styles? Drawing on the teachings of Indigenous dotahs (elders/teachers), the scholarship of ethnomusicologists, and examining oral and written tradition while using language and cosmology as cultural metaphors, I present a variety of possibilities for looking at Indigenous music through Indigenous eyes. Rather than offering a set of conclusions, I offer a set of tools for discussion and reflection: 1) how we might understand a definition of classical Native music; 2) how we are part
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Le présent ouvrage porte sur l’expression musicale populaire contemporaine des Innus du Québec et du Labrador (Canada). Les chants et musiques innus sont abordés dans une perspective d’affirmation identitaire et de guérison sociale liées aux processus de décolonisation et de revalorisation de la culture. L’ouvrage concerne plus précisément les Innus des communautés de Uashat mak Mani-utenam et d’Ekuanitshit situées sur la côte nord du golfe du Saint-Laurent. La création et la diffusion de chansons populaires en langue innu-aimun sont devenues depuis peu un phénomène très important dans la plupart des communautés innues. Ces chansons s’inspirent à la fois des modes traditionnels de relation au son et au monde, de la tradition de chants chrétiens en langue innu-aimun ainsi que des musiques de violoneux, country, folk, rock et des divers courants actuels. Malgré ces multiples influences, elles révèlent une attitude musicale propre aux Innus, en continuité avec un mode d’être ancestral, où le chant confère du pouvoir sur soi-même et dans le monde environnant. Ancrées dans l’expérience contemporaine, ces musiques sont des agents de transformation qui prennent aussi part au processus de guérison de l’être innu.
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This article explores issues raised in interviews with traditional and contemporary Native American musicians and recording artists of the 1990s. It exemplifies how they view their roles vis à vis traditional gender structures and community obligations, how they draw upon different media to communicate their messages, and how they use their work as a form of social action. Their narratives reveal a wide variety of strategies by which they negotiate the double consciousness and multiple relationships of their lives, balancing historically rooted values and traditions with modern ones. I attempt to develop a feminist interpretation that is respectful of the cultural values these women expressed in their conversations with me.
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