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C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
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Muzion a été parmi les tout premiers groupes de rap québécois à faire résonner une parole locale distinctive. Il le faisait dans un français mâtiné d’anglais et de créole haïtien, multipliant les registres et faisant des emprunts à encore d’autres langues. Cet article se penche sur les chansons du premier album du groupe, Mentalité moune morne, à partir de son hétérolinguisme et des questions d’appartenance que celui-ci soulève. Il examine la manière dont Muzion entrelace les langues, mais aussi les interpellations, défaisant l’association entre langue et identité. Le groupe s’adresse ainsi à la fois à une communauté immigrante locale (d’abord haïtienne, mais également pluriethnique et racisée) qu’il québécise, et à une communauté québécoise élargie qu’il pluralise. Le rap permet en outre à ses membres de faire entendre leurs voix individuelles distinctes, notamment grâce à des usages différenciés de la palette plurilingue du groupe. Ce faisant, ce sont les notions même d’appartenance et de communauté que Muzion se trouve à refaçonner, à l’encontre de toute forme d’homogénéisation, de figement ou de stéréotype.
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"Dans cet ouvrage collectif, la parole est donnée exclusivement à des personnes trans noires, vivant en France pour la grande majorité. Ce recueil coordonné par Michaëla Danjé, femme trans membre et co-fondatrice de Cases Rebelles, contient des essais, de la fiction, de la poésie, des interviews, etc. Ce livre est constitué d'une multiplicité de voix, de perspectives et d'expériences diverses. Différentes générations sont également représentées. AfroTrans est beau, complexe, riche de lumière, d'amour et de force! "--Goodreads.com
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The documentary Show Girls, directed by Meilan Lam, makes an unprecedented contribution to the history of jazz and Black women jazz dancers in Montréal, Quebec, and to the conversation of jazz in Canada. Show Girls offers a glimpse into the lives of three Black women dancers of the 1920s–1950s. This essay asks what the lives of Black women dancers were like and how they navigated their career paths in terms of social and economic opportunities and barriers. I seek to better understand three points: (1) the gap in the study of jazz that generally excludes and/or separates dance and singing from the music; (2) the use of dance as a way to commercialize, sell, and give visual and conceptual meaning to jazz; (3) the importance of the Black body and the role of what I would define as “Afro- culture” in producing the ingenious and creative genre of jazz. My study suggests there is a dominant narrative of jazz, at least in academic literature, that celebrates one dimension of jazz as it was advertised in show business, and that bringing in additional components of jazz provides a counternarrative, but also a restorative, whole and more authentic story of jazz and its origins. More specifically, by re- exploring jazz as a whole culture that relies on music, song, and dance, this essay explores three major ideas. First, Black women dancers played a significant role in the success of jazz shows. Second, they articulated stories of self, freedom, and the identity of the New Negro through jazz culture and dance. Third, Black women’s bodies and art were later crystallized into images that further served to sell jazz as a product of show business.
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Certains membres de la scène des musiques nouvelles souhaitent en décentrer ses racines eurocentriques et en critiquer ses tendances colonialistes. Avant même de discuter des stratégies qui pourraient constituer un cadre décolonisateur, il est utile d’identifier comment la colonialité se reflète dans cette scène. L’auteur, lui-même membre actif de celle-ci, partage des pistes de réflexion portant sur l’homogénéité culturelle du milieu, les questions d’accès, l’héritage de la musique classique, le concept de l’excellence européenne, la présomption d’universalité, la coexistence de statuts de légitimité et de marginalité, la relation ambigüe avec l’appropriation culturelle et les fondements de l’attribution du mérite.
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This dissertation maps the interaction between jazz, identity, modernity and nation during the so-called "golden age" of jazz in Montreal (1925-1955). Drawing on the fields of musicology, women's studies (black feminist theory and feminist research methods in particular), critical dance studies, and cultural studies, this project provides a critical re-writing of the history of Montreal jazz, one which acknowledges various roles that racialized and ethnicized women played in the shaping of modern identities, pleasures and sounds in Quebec. Montreal's particular status as a "showtown" makes it a rich laboratory to study the collaborative creative relationships between jazz music and dance on the black variety stage in the first half of the twentieth century. I also map the specific parameters that articulate the discursive relationship between jazz and vice, in particular as these relate to the gendered and racialized embodiment of morality in interwar Quebec. Finally, this dissertation produces the first extensive biographical accounts and critical listening of several prominent Montreal-based female jazz artists, including pianists Vera Guilaroff and Ilene Bourne, all-girl groups such as The Spencer Sisters and the Montreal Melody Girls Orchestra, black women performers such as Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Marie-Claire Germain, Mary Brown, Natalie Ramirez, as well as piano teacher Daisy Peterson Sweeney and dance teachers Ethel Bruneau and Olga Spencer Foderingham.
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Cet article porte sur les rôles que les femmes ont joué dans le développement d’une scène jazz à Montréal. Les archives témoignent de l’importance des pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, de l’enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney, des enseignantes de danse Olga Spencer Foderingham et Ethel Bruneau, ainsi que des danseuses de variétés dans le développement de la plus grande scène jazz du Canada au cours de la première moitié du xxe siècle. Cet article contextualise la présence des femmes dans ces espaces performantiels précis (le piano, l’enseignement, la danse) et explore les processus historiographiques liés à leur exclusion des récits historiques.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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In the stories recounting the early days of the rap scene in Montreal, actors of Haitian descent were particularly active on the rap scene: this is evident in rap texts, where frequent occurrences of Haitian Creole can be found. Considering this characteristic of Montreal rap, we propose a reflection on the issues around the visibility of Haitian migrants, and descendants of Haitian migrants, in Quebec public space by focusing on the practices and experiences of Montreal female rappers of Haitian descent. In this contribution, which aims at understanding the processes of hegemonization and minoritization at work in the Montreal and Quebec context, we will examine in particular how the vectors of differentiation involving language, “québéquicité” or gender, are manifested and reproduced in the media coverage of artistic productions.
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A l'instar des ecrivains de la litterature migrante, des chanteurs et des chanteuses venus de divers pays ont fait du Quebec leur port d'attache et le foyer de leur carriere artistique. Ce phenomene assez recent a fait qu'au cours des dix dernieres annees on a vu debarquer au Quebec des artistes d'Hai'ti, du Bresil, du Mexique, du Maroc, du Rwanda, du Tchad, de l'Algerie, et du Venezuela, chacun avec sa musique, sa couleur, et sa sensibilite propre. Dans cette nouvelle branche de la chanson quebecoise on trouve les themes de predilection de la litterature migrante tels que l'exil, la nostalgie, le sentiment de perte, l'adaptation a un nouveau pays, l'integration, le racisme, la xenophobie, et l'hospitalite. La chanson quebecoise s'enrichit de ces differents apports; car ces artistes apportent avec eux non seulement des voix, des sons et des styles musicaux nouveaux, mais aussi des themes inedits et des trames narratives originales qui refletent leur culture d'origine, leur passe, et leurs valeurs de meme que leurs emotions liees a leurs defis actueis et a leurs reves pour l'avenir. (1) Dans cet article, nous examinerons en detail l'ceuvre de deux d'entre eux: Lynda Thalie qui, selon Monique Giroux, l'experte en chanson francophone de Radio-Canada, "est, parmi les artistes neo-quebecois, celle qui a pris le plus de place et est la plus susceptible de conquerir un large public" (cite par Vignaux) et Corneille, celui qui a jusqu'a ce jour remporte le plus grand succes aussi bien commercial que d'estime. II a vendu plus d'un million et demi de ses deux premiers disques, et a lance son premier disque en anglais, "The Birth of Cornelius," au Japon en mai 2007. (2) Lynda Thalie: l'exilee d'Algerie
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Show Girls celebrates Montreal's swinging Black jazz scene from the 1920s to the 1960s, when the city was wide open. Three women who danced in the legendary Black clubs of the day - Rockhead's Paradise, The Terminal, Café St. Michel - share their unforgettable memories of life at the centre of one of the world's hottest jazz spots. From the Roaring Twenties, through the Second World War and on into the golden era of clubs in the fifties and sixities, Show Girls chronicles the lives of Bernice, Tina and Olga - mixing their memories with rarely seen footage of the era. Their stories are told against a backdrop of the fascinating social and political history that made Montreal a jazz and nightclub hotspot for decades. It is a story of song and dance, music and pride.