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Dans ces « fragments de correspondance amoureuse », on découvre Pauline Julien et Gérald Godin comme jamais on ne les avait vus, comme jamais plus on ne les verra. Lui, jeune loup puis loup mature, passionné, dévoué à la cause et amoureux. Elle, mère, chanteuse, absente souvent, incertaine et amoureuse. Elle que le doute assaille, toujours. Lui, de plus en plus sûr. C’est un magnifique tango qui se déroule sous nos yeux, on s’attire et se repousse dans le même paragraphe. Et c’est beau. Que c’est beau! La poésie qui les habite en permanence est suffisante pour rendre n’importe quel esprit jaloux, suffisante pour affadir n’importe quel amour. Pascale Galipeau, fille de Pauline Julien, a dû braver objections et réprimandes pour publier ces lettres. On ne peut que la remercier à genoux et lui baiser les mains de ne pas avoir cédé.
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Dix ans après la parution de La renarde et le mal peigné,quatre cents nouvelles lettres échangées entre Gérald Godin (1938-1994) et Pauline Julien (1929-1998) ont été découvertes dans leurs fonds d’archives respectifs. Soixante-dix d’entre elles ont été choisies par Emmanuelle Germain et Jonathan Livernois, dans cette édition qui vient compléter le portrait forgé en 2009. On y retrouvera les débuts de la relation entre le journaliste et la chanteuse, les longues tournées en Europe de Pauline Julien, la maladie de Godin, puis celle, en filigrane, de Julien. De nouveaux aspects apparaîtront également : l’érotisme de plusieurs de leurs échanges ; les rapports d’amitié ; les aléas d’une vie familiale où un jeune homme de vingt-cinq ans doit s’occuper de deux adolescents, alors que Julien doit concilier sa vie professionnelle et sa vie de mère ; l’épuisement des dernières années, tandis que les tournées européennes sont de plus en plus difficiles pour Julien. Les lettres réunies ici permettront également aux lectrices et aux lecteurs de revivre de grands moments de l’histoire québécoise, vue à la hauteur de ses acteurs : le « Vive le Québec libre ! » lancé par Pauline Julien à Niamey, en 1969, interrompant le ministre fédéral Gérard Pelletier ; la crise d’Octobre et l’emprisonnement sur lequel on ne reviendra guère ; la campagne électorale de 1976, l’enthousiasme et la victoire, inattendue ; l’engagement du député puis ministre Gérald Godin. Ce n’est donc pas un hasard si ce petit livre est sous-titré « Fragments de correspondance amoureuse et politique ». La suture des deux univers, de l’intime et du public, de l’amour et du politique, y est plus claire que jamais.